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Actualités
11 mai 2021Aidons les jeunes mamans à passer le cap Entre 10 et 15 % des femmes sont concernées par la dépression du post-partum. Comment la détecter et aider les jeunes mères à passer ce cap ? On vous explique tout avec Isabelle Derrendinger, secrétaire générale du Conseil national de l’Ordre des sages-femmes. La naissance :  le début de l’aventure Un corps qui change pendant des mois, le temps d’une grossesse. Puis, du jour au lendemain, un ventre vide, des hormones en furie et un nouveau rôle à endosser : celui de mère. Sans oublier les obstacles en plus de cet immense défi : des nuits trop courtes, une fatigue physique et nerveuse, des sensations nouvelles, un corps qui doit se remettre d’un accouchement (dont les efforts sont souvent comparés à ceux subis lors d’un marathon), les potentielles difficultés d’allaitement ou encore les premières inquiétudes de parents qui peuvent retourner le cerveau… Devenir mère est une épreuve que de nombreuses femmes vont surmonter sans accrocs. Cependant, pour certaines d’entre elles, elle sera marquée par une dépression dite du post-partum. On parle plus souvent du baby blues, mais ce ne sont ni les mêmes causes ni les mêmes conséquences. Le célèbre baby blues Le baby blues est un état psychologique qui survient dans les premiers jours post-accouchement, et disparaît souvent vers le 10e jour du post-partum. La femme peut ressentir des sentiments d’incompétence, d’incapacité à faire face, d’inquiétudes et de préoccupations. On estime que le baby blues concerne de 30 à 70 % des femmes qui accouchent et est souvent mis en partie sur le compte des bouleversements hormonaux. Il ne faut pour autant pas le minimiser, comme nous l’explique Isabelle Derrendinger, sage-femme au CHU de Nantes : « Si la femme se sent mal alors qu’elle est déjà rentrée chez elle (les séjours en maternité étant de plus en plus courts), il ne faut pas hésiter à consulter et en parler à la sage-femme, au médecin, au gynécologue ou encore au centre de protection maternelle et infantile (PMI)… » La méconnue dépression du post-partum Méconnue, mais pourtant fréquente : entre 10 et 15 % des femmes sont concernées par la dépression du post-partum ! La dépression du post-partum survient généralement vers la 4e semaine après l’accouchement. Des signes variables Les symptômes de la dépression du post-partum sont les suivants : –        troubles du sommeil (et difficultés à l’endormissement malgré une fatigue intense et permanente), –       hyperactivité, –       difficultés à la concentration, –       irritabilité, –       anxiété, –       éventuellement une difficulté à interagir avec l’enfant. Des traitements… ou pas ! « La dépression du post-partum peut disparaître seule en plusieurs mois voire 1 an ou plus. Mais elle peut nécessiter une prise en charge, explique notre experte. D’ailleurs, l’enfant ressent la souffrance maternelle et s’y adapte en pleurant beaucoup ou, au contraire, en étant très calme pour ne pas la solliciter. » Des causes diverses Il n’existe pas une cause unique à la dépression du post-partum, mais de multiples potentielles. La place des variations hormonales est importante, mais il ne faut pas minimiser l’importance des conditions sociodémographiques de la mère, voire du couple (entente, situations financière et matérielle, isolement familial, etc.). Mais ce ne sont pas seuls facteurs, comme l’indique notre experte : « On sait aussi désormais que le déroulement de l’accouchement est à prendre en compte : s’est-il passé comme envisagé par la mère ? Y a-t-il eu une situation d’urgence ou de stress inattendu ? » Une attention particulière en période de Covid Des études sont en cours pour évaluer l’incidence de la crise du Covid mais, d’ores et déjà, selon notre experte, les premiers chiffres révèlent que 35 % des femmes seraient victimes de dépression du post-partum dans le contexte pandémique. Aider les mères Les causes de la dépression du post-partum sont multiples, les solutions également. La prise en charge ne passe pas forcément par des antidépresseurs ou un suivi psychologique. Cela peut être un accompagnement et de l’aide pour trouver des ressources, familiales ou extérieures. Il serait également important que les femmes se sentent libres de parler de leurs émotions après l’accouchement, car, non, tout n’est pas toujours rose (ou bleu), comme l’explique Isabelle Derrendinger : « Il est indispensable d’arrêter de culpabiliser les mères : non, avoir un bébé n’est pas toujours la plus belle chose au monde ! La mise en place d’un entretien, à domicile si possible, leur permettrait de s’exprimer, car si la grossesse est très suivie et médicalisée en France, le post-partum est souvent une période peu investie par les soignants, faute de temps et de moyens. » Poser des questions simples Pour aider, il faut parler et permettre aux femmes de le faire. Pour ça, rien ne vaut des questions ouvertes : Es-tu fatiguée ? As-tu les larmes qui montent facilement ? Est-ce difficile ? En quoi puis-je t’aider ? Et ensuite, la rassurer dans son rôle : tu es une bonne mère, tu gères, tu fais de ton mieux. « C’est important, car désormais les familles sont souvent dispersées et la nouvelle mère n’a pas toujours sa mère ou même une tante qui peut la soutenir à proximité. Alors elle tâtonne, ne sachant pas toujours si elle va dans le bon sens. Être confortée et réconfortée permet d’avancer », ajoute la sage-femme. Et surtout, il faut proposer du soutien et de l’aide, par exemple par du temps : le temps d’une douche, d’une courte sortie pour soi (restaurant, shopping, coiffure…), d’une soirée ou même d’une nuit au calme. Et ce temps, pour de jeunes parents, il n’a pas de prix. Gaëlle Monfort [...] Lire la suite…
11 mai 2021Bien vieillir et en bonne santé, voilà ce que tout le monde souhaite ! S’occuper de son corps, oui, mais aussi de son esprit, et pour cela les jeux se révèlent être une solution de plaisir et d’efficacité. Bien vieillir, c’est aussi un état d’esprit. Dès la retraite, l’activité cognitive est souvent moins importante et le cerveau est une machine qu’il faut entretenir. Il y a les hobbies, les passions, les voyages, l’art, qui nous permettent de rester curieux et alertes, jeunes dans notre tête. Pour garder de bons réflexes et une bonne flexibilité intellectuelle, les jeux sont très appréciés, surtout quand ils se pratiquent à plusieurs et permettent de garder un tissu social. Le déclin du cerveau… Il arrive un certain âge, entre 50 et 65 ans, au cours duquel commence le déclin des capacités cognitives. Cela ne se fait pas en un jour et surtout, il est possible de ralentir ce déclin. Le vieillissement est un processus biologique qui n’est pas tout à fait compris, mais les scientifiques ont dégagé certaines pistes. La diminution de la capacité de multiplication des cellules en est la première. Par exemple, le corps produit moins de nouveaux neurones à 80 ans qu’à 15 ans. Le nombre de neurones diminue à partir de l’âge adulte, la masse du cerveau se réduirait de 10 % au cours de la vie. Plus particulièrement dans les zones externes du cerveau, comme le cortex cérébral, responsable de la motricité, de la pensée et des sens. … et sa plasticité ! Mais ce n’est pas la seule cause. Les neurobiologistes associent la perte des capacités cognitives à la diminution en quantité et qualité des connexions entre les neurones, appelés synapses. Ces synapses se font et se défont, non pas avec l’âge, mais en fonction de l’activité, c’est la « plasticité synaptique ». Des synapses se forment lors de l’apprentissage ou de la mémorisation et se défont en cas d’inactivité, et cela, à n’importe quel âge. En quelque sorte, le cerveau s’entraîne. Et quoi de mieux qu’un jeu pour le maintenir en forme ? QUELQUES JEUX DE MÉMOIRE Timeline (Asmodée) : un joli jeu qui porte sur des événements historiques, qui consiste à apprendre et retenir en replaçant des événements sous forme de carte sur la grande frise de l’histoire humaine.Jeu d’oiseau : Un jeu fondé sur l’ouïe qui fait apprendre et retenir les chants d’oiseaux. Vous le trouverez facilement sur un navigateur Web (par exemple : oizolympique.lpo.fr).Goûte que goûte : Pour jouer, il vous suffit d’aliment à goûter et d’un bandeau. La mémoire gustative aussi, ça se travaille. Du pain, et surtout des jeux Loin de nous l’idée de conseiller de se consacrer exclusivement aux jeux pour se maintenir en forme, mais cela reste un outil de bienêtre à ne pas négliger. Le jeu est bon sous toutes ses formes : jeux de plateau type échecs ou dames, jeux de culture générale, comme le Trivial Pursuit, les jeux de cartes, et mille autres encore. Ils entraînent tous une stimulation cérébrale, font fonctionner la mémoire, la logique, la déduction, etc. Il existe par exemple beaucoup de jeux de mémoire, qui font appel à différents sens ! Les jeux à plusieurs, comme le tarot, sont aussi à privilégier, car ils permettent de créer du lien social. Certains jeux sont axés autour des échanges humains. Le jeu 2 minutes ensemble ! est fondé sur le partage intergénérationnel. Il pousse les joueurs à raconter leurs expériences, leurs souvenirs, et aussi leurs rêves ! Le plus important, c’est de ne pas y aller à reculons, il faut que les joueurs prennent du plaisir et se passionnent, c’est la règle numéro un. L’industrie du jeu est foisonnante, et vous trouverez de tout et pour tous les goûts. L’ère du numérique Il faut parfois vivre avec son temps, les jeux sont aussi des jeux vidéo. Sur téléphone, tablette, ordinateur ou console, dont un grand nombre se jouent à plusieurs. Le programme d’entraînement cérébral du Dr Kawashima, de la firme Nintendo, est fondé précisément sur les capacités cognitives, calculées comme « âge de votre cerveau », qu’il faut faire évoluer. Les jeux vidéo intéressent médecins et professeurs, qui proposent de plus en plus d’études à ce sujet et sont persuadés qu’ils peuvent avoir un rôle à jouer face au déclin des capacités cognitives. Des chercheurs en neuroscience de l’Université de Montréal1 ont même montré que les jeux d’actions seraient les plus efficaces pour le maintien et le développement des fonctions cognitives, plus que des jeux de réflexion comme les échecs. Une piste qui devrait être plus exploitée pour garder toute sa tête. Paul Cid [...] Lire la suite…
11 mai 2021L’entorse et la tendinite sont deux blessures qui surviennent au niveau des articulations, elles sont pourtant très différentes, l’une impactant les ligaments et l’autre, les tendons. Dr Romain Rousseau, chirurgien orthopédiste et du sport explique qu’il faut bien distinguer ces deux tissus : « un ligament s’insère entre deux os et apporte de la stabilité à l’articulation, alors que les tendons s’insèrent entre un muscle et un os permettant la mobilité de l’articulation. Quand on parle d’entorse et de tendinite, il s’agit donc de deux pathologies complètement différentes ». ENTORSE : LA RUPTURE DES LIGAMENTS L’entorse fait souvent suite à un choc provoquant une déchirure d’un ou plusieurs ligaments. La plus commune, c’est bien sûr l’entorse de cheville et, selon la gravité de la déchirure, la personne présentera plus ou moins de difficultés pour marcher. Globalement, tous les sports de course sont propices à ce type de blessure, mais elle peut aussi survenir tout simplement lorsque l’on rate une marche dans un escalier ! Le diagnostic Le diagnostic d’entorse repose essentiellement sur un examen clinique. Le médecin détermine la gravité de l’entorse et ne prescrit une radiographie qu’en cas de suspicion de fracture. Les traitements La prise en charge dépend de la gravité de l’entorse, mais le premier réflexe est d’appliquer de la glace pour diminuer l’inflammation et de compresser la zone atteinte à l’aide d’un bandage élastique en veillant à ne pas trop le serrer. Pour soulager la douleur, votre médecin vous prescrira un antalgique. Selon Dr Rousseau, « le traitement c’est d’abord du repos avec, éventuellement une immobilisation pour laisser cicatriser le ligament jusqu’à ce qu’il retrouve une tension normale. Il faut compter 4 à 6 semaines de repos pour soigner une entorse de cheville ». Toutefois, certains ligaments ne cicatrisent pas très bien, notamment le ligament croisé antérieur du genou, une blessure fréquente chez les skieurs et les footballeurs. « Dans ce cas, il faut souvent proposer une intervention chirurgicale pour reconstruire ce ligament », précise le chirurgien. Celle-ci est généralement suivie d’une rééducation fonctionnelle. TENDINITE : QUAND LE TENDON S’ENFLAMME La tendinite, contrairement à l’entorse, ne fait pas suite à un choc, elle est souvent due à une utilisation excessive de l’articulation, notamment en effectuant de mauvais gestes répétitifs sans échauffement. Cette surutilisation mène à une inflammation du tendon qui, si elle est mal soignée, peut aller jusqu’à la lésion de celui-ci. La tendinite la plus commune est probablement celle du coude, bien connue des joueurs de tennis ! Chez les coureurs de fond, le risque de tendinite est surtout au niveau du tendon d’Achille, mais elle peut aussi toucher le genou, connue sous le nom de « syndrome de l’essuie-glace ». Le diagnostic Il repose dans la plupart des cas sur des arguments cliniques. La douleur sur le trajet d’un tendon est un signe particulièrement évocateur. Les traitements « Pour une tendinite, le meilleur traitement c’est le repos et de la glace sur l’articulation », affirme le médecin. Plus une tendinite est prise en charge tardivement, plus longue sera la guérison et plus il sera compliqué de s’en remettre complètement. Une tendinite repérée suffisamment tôt pourra être guérie avec une dizaine de jours de repos. Des anti-inflammatoires sont généralement prescrits pour calmer la douleur et réduire l’inflammation. En fonction de la gravité de la tendinite, le repos préconisé pourra être associé à des infiltrations d’un dérivé de la cortisone, à la pose d’une orthèse, voire à une intervention chirurgicale si une rupture tendineuse est suspectée. PRÉVENIR LES BLESSURES Une tendinite signifie que la personne sollicite mal son articulation en effectuant des gestes qui ne sont pas adaptés. Pour éviter de faire des tendinites à répétition et qu’elles deviennent chroniques, Dr Romain Rousseau indique « qu’il faut identifier le geste à risque, par un kinésithérapeute par exemple, et le modifier afin de prévenir la blessure ». Pour les sportifs, la prévention de la tendinite passe impérativement par un échauffement des articulations qui seront mobilisées à l’entraînement. Une bonne hydratation prévient également ces pathologies en favorisant une meilleure élasticité et souplesse aux tendons. La prévention de l’entorse est différente, puisqu’il s’agit d’un traumatisme soudain et aigu. Dr Romain Rousseau nous explique cependant « qu’il existe des moyens de compenser les déficits ligamentaires puisque l’articulation est à la fois stabilisée par les ligaments, mais aussi par les muscles qui jouent le rôle de stabilisateurs dynamiques ». Ainsi, le renforcement musculaire des muscles autour des ligaments peut compenser leur fragilité. Exemples d’exercices pour renforcer les chevilles fragiles Pour prévenir les blessures du tendon d’Achille, les exercices suivants permettront d’étirer et de renforcer le triceps du mollet afin d’apporter de la souplesse au tendon. Étirement : Positionnez-vous face au mur, les mains plaquées contre celui-ci à la hauteur des épaules, les bras presque tendus. Pliez légèrement une jambe et tendez l’autre en arrière le plus loin possible. Maintenez la position 20 secondes et répétez 5 fois l’exercice. N’oubliez pas d’alterner l’étirement à gauche et à droite. Renforcement : Placez-vous debout avec l’avant des pieds sur le bord d’une marche et mettez-vous sur la pointe des pieds. Soulevez une jambe et abaissez le talon de votre jambe d’appui lentement le plus bas possible. Revenez ensuite dans la position de départ. Répétez le mouvement 15 fois et changez de jambe. Afin de compenser la fragilité des ligaments de la cheville et de prévenir les entorses, il faut renforcer les muscles stabilisateurs de la cheville. Prenez un élastique et passez-le au niveau de l’avant-pied. Tenez l’extrémité de l’élastique à l’aide d’une main et effectuez des petits mouvements contre l’élastique : pliez le pied vers vous, vers l’extérieur et vers l’intérieur. Maintenez chaque mouvement 6 secondes et répétez les 10 fois. Julie Desriac [...] Lire la suite…
28 janvier 2021Si parfois les années se suivent et se ressemblent, ce n’est définitivement pas le cas pour 2020. Le début de cette nouvelle décennie a en effet été marqué par une pandémie d’une ampleur inédite. Entre confinement, vie masquée et gestes barrières, la crise sanitaire a chamboulé notre quotidien. Retour sur cette année particulière. Une quarantaine nationale Pour vivre heureux, vivons confinés ? Le 16 mars, le président Emmanuel Macron proclame lors d’une allocution retransmise à la télévision le début d’un confinement généralisé pour limiter la propagation du virus dans le pays. Prolongée par deux fois, cette quarantaine durera au total 55 jours. Face à cette décision, nous avons tous dû repenser nos habitudes et notre quotidien. Adieu les repas entre amis et les réunions de famille, remplacés par des apéritifs virtuels et d’interminables conversations par écrans interposés. Cette période a parfois été difficile à tenir, en particulier pour les familles nombreuses où il a fallu concilier garde des enfants et télétravail. Cette vie cloîtrée, malgré ses répercussions négatives, a cependant donné un temps de répit à la planète. Les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 30 % durant cette période en France et le célèbre jour du dépassement (marquant la consommation des ressources que les écosystèmes peuvent produire en une année) a été repoussé de 3 semaines. Porter attention à soi et aux autres La crise sanitaire ne frappe pas tout le monde de la même façon, en particulier les personnes à risque. Dans les Ehpad, les visites ont été strictement limitées, ce qui n’a pas été sans conséquences pour les personnes âgées. En plus d’être parmi les populations pour lesquelles ce virus est le plus dangereux, nos aînés ont donc aussi souffert de la solitude et d’un isolement émotionnel. Des initiatives se sont mises en place en France et dans le monde pour soutenir nos parents et grandsparents, en Ehpad ou non, et pour les protéger tout en respectant leurs besoins et envies. Ces élans de solidarité se sont généralisés à toutes les personnes à risque avec par exemple la livraison de courses à domicile pour celles et ceux redoutant de sortir pendant les périodes de circulation active du virus. Anxiété, dépression, difficultés à s’endormir… Le coronavirus plane également comme un vautour au-dessus de notre santé mentale, même sans être une personne à risque. Le partage de ses émotions et de ses peurs à un proche ou à un professionnel de santé se révèle parfois nécessaire pour mieux surmonter cette mauvaise passe. Un nouveau rituel : les gestes barrières Certes, nous savions déjà qu’il était important de se laver les mains correctement pour éviter la propagation des microbes. Mais, en pratique, ce réflexe n’était pas forcément appliqué après chaque sortie hors du domicile ou avant chaque repas, même en extérieur. Le contexte sanitaire a ainsi été l’occasion d’apprendre à appliquer correctement ces mesures d’hygiène rebaptisées « gestes barrières ». En effet, chacun est acteur dans la lutte contre la diffusion de cet agent pathogène et les responsabilités individuelles jouent un rôle majeur sur l’évolution de la pandémie. En plus du masque et du lavage des mains, nous avons été invités à éviter de nous toucher trop souvent le visage, à tousser ou éternuer dans son coude et à s’isoler lorsque nous présentions des symptômes d’infection. Ces gestes barrières sont universels et sont efficaces contre les bactéries et les virus au-delà de la crise actuelle. De bons réflexes à conserver à l’avenir. Tout sur les tests Maladie aux symptômes variant énormément en fonction des personnes, le Covid-19 ne s’autodiagnostique pas. Afin de confirmer un soupçon d’infection au coronavirus, il faut avoir recours à un test permettant de détecter la trace moléculaire de ce nouveau virus. Pour cela, deux possibilités existent. Le test virologique, aussi appelé test par PCR, permet de détecter une infection actuelle, notamment face à des symptômes. Après un prélèvement nasal peu agréable, les résultats du test sont connus en quelques heures à quelques jours. S’il est positif, la personne testée est encore contagieuse et doit s’isoler rapidement. Le test sérologique ne détecte pas le virus directement, mais permet d’estimer si l’organisme a été en contact ou non avec le virus. Ce test nécessite un prélèvement de sang et une version rapide est réalisable en pharmacie. Attention, sa fiabilité est sujette à controverse, aussi il est encore difficile d’estimer si un contact avec le coronavirus permet d’éviter de redévelopper une infection future. Derrière le masque Malgré les mouvements contestataires, les masques ont définitivement la cote en 2020 ! Qu’ils soient en papier ou en tissu, ces accessoires permettent de retenir efficacement les postillons et gouttelettes contaminantes. Peu coûteux, ils restent une arme redoutable pour lutter contre le virus en limitant sa dispersion dans l’air ambiant. Et, contrairement aux idées reçues, cette action est scientifiquement prouvée. Pensez à utiliser votre masque en complément et non en remplacement des autres gestes barrières ! Par exemple, pensez à garder une distance de 1 mètre lors de vos discussions, masquées ou non. Pour une utilisation optimale du masque, ajustez-le correctement afin qu’il recouvre entièrement votre bouche, et aussi votre nez. Une fois mis en place, ne le touchez plus jusqu’au moment de le retirer en saisissant ses lanières. La course au traitement Face à une infection par une bactérie, il suffit souvent d’un traitement par antibiotique pour se débarrasser de l’organisme pathogène. La question est néanmoins plus complexe face à un virus. Depuis sa découverte en décembre 2019, des scientifiques tentent de découvrir un remède contre la nouvelle souche de coronavirus à l’origine de la pandémie. Certains se concentrent sur un traitement permettant de guérir d’une infection et ainsi éviter les symptômes graves et les hospitalisations. La piste la plus médiatisée a sans doute été celle de l’hydroxychloroquine poussée par le Pr Didier Raoult. Cependant, les analyses scientifiques internationales ont révélé que les effets prétendus de cette molécule contre le coronavirus n’étaient en réalité qu’un immense bluff. À l’heure de la rédaction de cet article, les différentes pistes explorées par les médecins n’ont pas encore donné de résultat concluant permettant de contrer efficacement ce virus inédit. En parallèle, un marathon mondial pour le vaccin a été lancé. Cette fois, ce n’est pas la guérison qui est recherchée, mais la prévention et l’immunité contre le coronavirus. Plus de 150 vaccins candidats ont été explorés. Début août, le gouvernement russe a annoncé le début de l’ultime phase d’essai de son produit, mais l’OMS, plus prudente, a rappelé qu’il n’y aurait sans doute pas de vaccination généralisée avant juin 2021. Des épidémies jumelles Si une épidémie est difficile à gérer, la situation est d’autant plus problématique face à deux épidémies. Le virus de la grippe risque fortement de frapper les populations antillaises en même temps que le Covid-19. En plus de doubler l’intérêt des gestes barrières fonctionnant contre ces deux virus, cette situation met également en valeur l’importance de la vaccination. En effet, le vaccin contre la grippe permet de protéger efficacement contre ce virus saisonnier et il est facilement accessible puisque réalisable pour les populations cibles (personnes âgées, malades chroniques, etc.) par un pharmacien. De plus, en réduisant le nombre de patients atteints de la grippe, l’encombrement risqué des hôpitaux et des cabinets est évité. Rappelons que même si la grippe passe souvent pour une infection bénigne, elle est responsable de plus de 10 000 décès chaque année en France. Et pour demain ? Tant que la population mondiale n’est pas massivement immunisée, nous allons devoir prendre notre mal en patience et vivre avec ce nouveau coronavirus. Les bonnes initiatives prises en 2020, comme l’intensification de l’application des gestes barrières ou encore les élans de solidarité envers les personnes à risque, devront se poursuivre. Des leçons seront sans doute tirées de la gestion de cette crise d’une ampleur inédite sur de nombreux secteurs. Si 2020 signe l’année de l’inattendu et de la remise en question, les années qui suivent porteront indubitablement les valeurs de la persévérance, de la résilience et du renouveau. IL Y A 100 ANS, LA GRIPPE ESPAGNOLE À l’été 1918, le monde est frappé par une grippe dévastatrice : la grippe espagnole. En quelques mois, la pandémie tue autant que la première guerre mondiale en 4 ans. Entre 50 et 100 millions de personnes auraient été décimées par la grippe espagnole. Soit de 2,5 à 5 % de la population mondiale. La maladie est extrêmement contagieuse et se caractérise par une période d’incubation de 2 ou 3 jours suivie d’une semaine de symptômes : fièvre, fatigue… Les décès sont essentiellement causés par les complications, souvent une pneumonie. Sa mortalité est multipliée par 20 par rapport à une grippe saisonnière classique, atteignant en France les 3 % de mortalité. [...] Lire la suite…
28 janvier 2021Combinant performance physique et contact avec la nature, la course à pied sur sentier (ou trail) fait de plus en plus d’adeptes autour du monde. Pratique exigeante, elle ravira les sportifs les plus avertis. Suivez le guide ! Trail est l’abréviation de trail running qui se traduit en français par “course à pied sur sentier”. C’est ainsi en milieu naturel que se lancent les trailers, qui parcourent alors des kilomètres en courant, et ce, sur des terrains escarpés et sauvages. Ce sport se distingue de la course à pied en trois points : distance, dénivelé, technicité . Ce n’est pas non plus exactement de la randonnée, car le trail se fait en courant. Sans qu’il y ait de règles strictes, les parcours de trail sont connus pour leurs reliefs et c’est bien cela qui fait la beauté de la discipline. Il peut donc se pratiquer en forêt, en montagne, dans le désert, dans la neige… Le trail est un sport d’endurance et de force musculaire qui mobilise le corps sur une longue durée et de façon intense. Commençons par nous informer Matthieu Burel est coach sportif aux Trois-Îlets, il accompagne des pratiquants de trail et détaille ici tout ce qu’il y a à savoir avant de s’y mettre. Contre-indications et risques MB > Il n’y a pas forcément de contre-indications à la pratique du trail, mais c’est un sport exigeant. Cela va demander une bonne amplitude au niveau cardiovasculaire, donc il ne faut pas de problèmes cardiaques ou respiratoires. C’est aussi plus rude que la course traditionnelle avec du dénivelé, il faut être préparé musculairement. L’activité physique, le poids, l’alimentation et l’hydratation vont jouer sur la condition globale. Concernant les risques, peuvent survenir des problèmes au niveau des articulations des chevilles et des genoux, et des tassements du dos si la préparation musculaire n’est pas assez bonne. En effet, si les muscles sont trop faibles, il peut y avoir une compensation avec le dos, ce qui engendre des désordres dorsaux. Les défaillances musculaires pendant le trail (préparation, alimentation et hydratation), peuvent aussi survenir, ce qui empêche de continuer. Bien se préparer MB > Pour s’entraîner au quotidien, nous allons partir en amont sur de la course en fractionné, pour augmenter les capacités cardiovasculaires (par exemple des cycles d’une minute d’effort et 30 secondes de récupération), et au fur et à mesure il faut intégrer des courses de plus en plus longues. Le renforcement musculaire est important, même chez soi, il est possible : du gainage et des exercices poids du corps. Il faut avoir une bonne hygiène de vie pour être capable de parcourir de longues distances, avec un suivi alimentaire et sportif. C’est la régularité qui va permettre d’obtenir de belles performances. Ce qui est bien, c’est de pouvoir être accompagné dans un club. ATTENTION ! L’aspirine ou l’ibuprofène peuvent masquer des douleurs pendant le trail et avoir des effets néfastes sur l’organisme. Les compléments alimentaires à base de caféine, cola, taurine, carnitine… ne sont pas à croquer à volonté. Ils peuvent engendrer de sérieux troubles cardiaques ou neurologiques. Pendant l’escapade MB > Il faut faire attention aux échauffements entre le tissu et la peau. Le textile a son importance dans l’équipement (aisselles, intérieur des cuisses, pieds, etc.), c’est d’autant plus vrai quand il fait chaud et humide. Il est important d’être au sec dans ses vêtements. Certaines personnes utilisent même de la vaseline pour éviter les frottements. Des chaussures de trail munies de petits crampons sont nécessaires pour avoir une meilleure accroche sur le terrain. Enfin, pensez bien à l’eau. Certaines personnes prennent des boissons énergétiques, mais l’eau, c’est très bien. Prenez aussi une barre de céréales ou une banane (pleine de magnésium). Il existe également des formats solubles qui sont plus rapidement absorbés par l’organisme. Il est aussi possible de faire des cures de magnésium pour prévenir les problèmes musculaires. Enfin, je conseille, quand il y a de tels efforts, de s’étirer le soir à froid ou le lendemain. Éviter de le faire quand le muscle est chaud. L’idéal est d’aller à la mer ou à la piscine pour bien récupérer. LES RECOMMANDATIONS D’AURÉLIE BUREL (Pharmacien adjoint a Sainte-Luce) AB > Je conseillerais de préparer les muscles à l’effort en effectuant des massages du haut vers le bas avec des crèmes aux huiles essentielles, afin de chauffer le muscle et de favoriser la circulation (à l’arnica ou à la gaulthérie et au romarin). À faire aussi en phase de récupération musculaire. Pour éviter les douleurs et crampes musculaires, je préconiserais, en préventif, de la Sportenine qui est un complexe homéopathique (à prendre à distance des repas, débuter la veille avec 6 à 10 comprimés à croquer par jour maximum). En cas de carences avérées, fatigue musculaire, ou gros effort sportif à venir, il existe des compléments alimentaires à utiliser de façon raisonnée sur une période de 2 à 3 semaines maximum : acides aminés et protéines (pour l’endurance et la récupération), les minéraux et oligo-éléments (fer, magnésium, spiruline), et les vitamines. Il faut les acheter en pharmacie pour garantir leur fiabilité, leur bonne composition et traçabilité, ainsi qu’obtenir des conseils. En cas de douleur à la poitrine ou inconfort thoracique, ou de violentes douleurs musculaires, il est impératif de s’arrêter et de prévenir les secours ou les gardes forestiers. De même, en cas de chutes, de piqûres ou de morsures, il faut évaluer le degré de gravité et ne pas laisser traîner. Les meilleurs spots en Martinique pour les débutants : La Ronde des CapsLe circuit de la CaravelleLe circuit d’Absalon [...] Lire la suite…
27 janvier 2021L’acronyme signifie Maintien à domicile, et commence à se diffuser dans le milieu de la santé, surtout auprès des seniors. Ça ne vous parle pas ? Nous vous expliquons ! Le maintien à domicile, mais pourquoi donc ? Parce que beaucoup de personnes perdent en autonomie, pour plusieurs raisons. Le plus souvent, c’est avec l’âge que nous perdons en capacités physiques, principalement, mais les accidents peuvent aussi provoquer un handicap, temporaire ou définitif. Face à cela, il y a le désir de continuer à vivre chez soi, sereinement, ce qui demande une certaine adaptation du domicile, ainsi que des objets pour se simplifier la vie. « Le MAD, c’est tout ce qui permet à la personne en perte d’autonomie de rester chez elle confortablement et en sécurité, avec la meilleure mobilité possible », résume Anne-Claire de Clerck, directrice de l’activité maintien à domicile chez Orkyn’. Vers qui se tourner ? À partir de quel moment avons-nous besoin d’aide ? Ceux qui perdent en autonomie ne s’en rendent pas toujours compte, et ne savent pas forcément ce qui les aiderait. Le MAD, c’est en réalité un grand nombre d’acteurs. Le plus important est le médecin, qui repère la fragilité et prescrit les aides. Le pharmacien a aussi son rôle à jouer, surtout lorsqu’il est proche de ses patients et que ces derniers passent le voir régulièrement. « Ce sont les deux personnages clés », affirme Anne- Claire de Clerck, mais ce sont loin d’être les seuls à agir : « Les prestataires de santé comme Orkyn’ interviennent aux côtés des pharmaciens d’officine. Les ergothérapeutes préparent le retour à domicile des personnes, après une opération, ils savent évaluer les besoins au domicile. Les gériatres connaissent très bien les pathologies et leurs évolutions ». Il n’y a pas que des professionnels de santé qui assistent les personnes ayant perdu en autonomie. « On oublie souvent un personnage important, ce sont les aidants, professionnels ou familiaux. Ce sont fréquemment eux qui souffrent le plus de la perte d’autonomie de leur proche ou de la personne qu’ils aident. Ils sont en capacité d’identifier le besoin avec précision, et à quel moment cette aide est nécessaire », rappelle Anne-Claire de Clerck. Une grande variété d’aides La variété des situations fait du MAD une assistance aux multiples facettes. Il y a toute une série de dispositifs d’aide à la mobilité, qui vont des béquilles aux cannes, en passant par les déambulateurs et les fauteuils roulants. Un grand nombre d’équipements facilite la vie à la maison. Cela peut-être un lit médicalisé, pour pouvoir se lever et se coucher sans assistance extérieure, mais également des verticalisateurs, pour s’asseoir et se lever de son fauteuil. « Cela permet d’être autonome, de lever certaines appréhensions et d’éviter les chutes. C’est un énorme bénéfice, pour les aidants comme pour les personnes l’utilisant », assure Anne-Claire de Clerck. Il existe aussi de nombreux objets pour aider à faire la cuisine, à s’habiller, ou à se maintenir en bonne forme physique. « Il y a beaucoup de petits accessoires qui peuvent sembler anodins et qui facilitent vraiment la vie », rapporte notre experte. En plus de cela, le MAD, c’est aussi la modification du domicile lui-même : « il peut y avoir des travaux plus importants, changer la baignoire en douche, installer un monte-escalier, élargir les portes si fauteuil roulant, etc. ». Les professionnels travaillant sur ces sujets continuent de chercher des solutions innovantes, en se servant de l’intelligence artificielle et des nouvelles technologies entre autres. Anne- Claire de Clerck nous donne un exemple : « Des robots qui peuvent à la fois être sociables en servant d’interface vers les proches, mais aussi être un lien vers le loisir. Ils peuvent rappeler qu’il est l’heure de prendre un traitement ou d’aller faire une promenade ». Une assistance qui gagnerait à être connue Beaucoup de personnes âgées ne veulent pas aller en maison de retraite et désirent au contraire rester le plus longtemps possible chez elles. Et, pourtant, le MAD est peu connu et diffusé. « Il y a des freins psychologiques forts », reconnaît la directrice des activités de MAD chez Orkyn’, malgré un travail important sur l’esthétique et l’aspect pratique des dispositifs. « Beaucoup de personnes pourraient prétendre et auraient besoin du maintien à domicile et ne veulent pas. L’enjeu est de faire savoir que ce n’est pas un signe de déclin. Des chutes potentiellement invalidantes peuvent être évitées et l’autonomie préservée. C’est un signe de maturité de prendre l’aide dont on a besoin au moment où l’on en a besoin », conclut Anne-Claire de Clerck. LE PHARMACIEN : LE CONSEIL MAD De par sa proximité et son contact constant avec le patient le pharmacien est le premier interlocuteur pour le patient et sa famille. À l’écoute, il pourra vous proposer des dispositifs de maintien à domicile adaptés à la pathologie et votre style de vie. Aujourd’hui, les pharmaciens sont formés pour accompagner le patient dans cette démarche. Il peut même réaliser des diagnostics du domicile afin de proposer toute la palette de solutions nécessaire au MAD du patient. N’hésitez pas à le solliciter ! [...] Lire la suite…